Apple fait son rapport d'enquête sur l'affaire iPod City
Apple vient de publier les conclusions de son enquête concernant les conditions de travail des ouvriers de ses partenaires chinois, qui fabriquent notamment l'iPod pour le compte de la Pomme. Après le « scandale iPod City » provoqué par un journal anglais, il fallait savoir si les partenaires d'Apple respectaient bien le « Supplier Code of Conduct » de la firme de Cupertino, élaboré pour exiger des principes de conditions de travail respectueuses de la dignité humaine, chez tous les fournisseurs d'Apple.
L'équipe envoyée par Apple a longuement inspecté les lieux de fabrication, et interrogé les dirigeants aussi bien que les plus petits ouvriers dans les chaînes de construction d'iPod. Sur une centaine de personnes interrogées, 83 % étaient de simples ouvriers, 9 % étaient des superviseurs, 5 % faisaient partie de la direction, et du personnel d'encadrement (vigiles, etc.) pour 3 % d'entre eux.
Tout fut passé au peigne fin : usine, dortoirs, salles à manger, cour de récréation, ainsi que les fiches de paye et les temps de travail effectif. L'enquête s'est rigoureusement déroulée, prenant soin de croiser les sources des informations entre les différentes personnes interrogées pour vérifier si les informations communiquées étaient justes ou non, explique Apple.
Si Apple affirme avoir constaté que son fournisseur chinois était globalement en accord avec son code de conduite, la société précise néanmoins que certains détails violent ce même code. La Pomme déclare collaborer avec Foxconn pour mettre fin à ces violations, et régulariser totalement les pratiques de son partenaire.
Une des photos du "scandale iPod City"
Les conditions de vie dans la cité de l'iPod
L'usine du scandale iPod City comporte 200 000 employés, et Apple affirme n'utiliser que 15 % de ses capacités totales de production. Apple décrit l'endroit comme une petite ville, à la manière d'un campus, avec banque, poste, dortoirs, une dizaine de restaurants et autant de cafétérias, cybercafés, piscine et salles de télévision communes. Les travailleurs sont satisfaits de la variété de la nourriture, ils peuvent bénéficier des dortoirs mis à disposition par l'usine, mais sans aucune obligation. Du côté des conditions de travail, aucune preuve d'un scandale, affirme donc Apple.
Mais Apple précise tout de même son insatisfaction devant trois dortoirs externes, mis en place provisoirement dans d'anciens locaux d'usine, avec lits et casiers dans un même espace : « trop impersonnel » explique Apple. Quoi qu'il en soit, Foxconn a assuré que ces locaux ne sont que provisoires et que dans les quatre mois à venir, l'espace d'hébergement des employés allait augmenter de 46 %.
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