La vraie cette fois-ci !
La plupart d’entre vous à déjà écouter le concert, voici les « images ».
Arrivée à Leganes. La San Miguel coule déjà à flot autours du stade, du PJ sort des autoradios des voitures garées un peu partout, des t-shirts PJ de différentes époques se croisent. Pas de doute, ce festival n’est qu’un prétexte, on est tous la pour la même chose !
On entre dans le petit stade de Butarque par le haut des tribunes. On a tout de suite une vue d’ensemble :
La scène côté gauche, deux écrans géants, la pelouse d’un jaune paille avec buvettes et marchands tout autours, une tribune qui fait le tour du stade.
La sono est bloquée sur max, un groupe espagnol s’époumone devant quelques personnes assises dans l’herbe.
Température idéale, un tour rapide par la pelouse pour aller chercher de quoi se désaltérer, puis positionnement stratégique à l’ombre en tribune pour attendre le début de la soirée.
Les groupes de métal bien lourd se succèdent sur scène, des vagues de pogo dans la fosse. Bien trop lourd pour mes pauvres oreilles, un mal de crâne se fait même ressentir, d’autant qu’un maillot du PSG s’installe également en tribune… Je me dis, la, c’est la totale !
Mon téléphone sonne. Tiens, le gars au maillot du PSG téléphone lui aussi. Je ne réponds pas et lance un "Amine" à tout hasard.
The Used lance leur set, ça va mieux, c’est beaucoup plus abordable comme son. Le public commence véritablement à s’amasser devant la scène.
Pendant ce temps, on fait connaissance avec Amine, présentation du fameux drapeau, sentiments sur le concert du soir, pari sur le premier morceau…
L’ambiance monte en bas. La sécurité intervient et vire un gars, The Used stop leur morceau et insulte à tout rompre les types de la sécu, leur crache dessus, haranguent le public qui fait de même, c’est chaud mais ça s’arrête la.
La nuit tombe, les techniciens installent minutieusement durant une heure le matos de votre groupe favori. Amine décide de descendre sur la pelouse en se faufilant en mode pharaon pour atteindre les premiers rangs. Je décide de rester en tribune pour le début du concert et voir ce que cela va donner.
Deux bâches sont déployées de part et d’autre de la scène représentant le logo avec les planches de surf entrelacées. Dans le fond de la scène, un décor style grosse vague est déroulé.
Le public lance des Olé, Olé pendant les essais de son et de lumière, la pelouse est maintenant bondée.
Autours de moi, tout le monde attend, scrutant avec impatience les moindres mouvements derrière la scène. Les applaudissements et sifflets fusent.
La nuit s’installe définitivement.
Le moment est proche, nerveux et impatient je suis. Les écrans géants s’allument. Ils arrivent tranquillement sur scène.
Eddie nous salut, bouteilles à la main. Stone débarque avec sa barbe et son chapeau. Mike, avec une veste qu’il ne gardera que le temps du premier morceau.
Nous voila soulagé et la première claque de la soirée transforme nos sourires en véritable frénésie.
Les premières notes de Porch font se lever toute la tribune, en bas c’est du délire. Ils nous ont bien pris par surprise ces coquins. Un début pareil, ça vous lance l’ambiance d’entrée de jeu. Les images défilent sur les écrans, tout le public est à bloque. Animal s’enchaîne dans une cohut indescriptible. Le public espagnol est vraiment chaud. Les 10 premiers rangs ressemblent déjà à une fournaise sur lesquels il pleut des médiators.
WWS n’arrange rien à cela. Je n’en crois pas mes oreilles. Ils sont vraiment énervés, mais dans le bon sens du terme !
Les gros plans sur Mike reflètent la facilité de ce gars, ça sent le très grand Mike.
Ed dégage une énergie folle et fixe tous les regards.
Ils envoient vraiment du lourd, malgré un Stone et Jeff plus discret.
Je prends un pied énorme et nous ne sommes qu’au troisième morceau. Hail Hail, Corduroy > excellent, j’ai la moustache qui frise. Autours de moi, ça danse, ça chante, de vrais fans, pas de répits.
Small Town arrive comme par erreur pour ralentir le rythme, j’en profite pour descendre sur la pelouse. Il y fait une chaleur électrique, 5 personnes au m², impossible de faire 10 mètres. Je renonce, on n’y voit rien et décide de retourner en tribune.
Severed Hand, Given To Fly que tout le monde reprend en choeur, malgré quelques rafales de vents qui font fuir la voie d’Ed. Je me calme sinon je ne tiendrais pas la longueur, j’ai déjà plus de voie et mes mains ont doublées de volume.
L’éclairage de la scène passe au vert, Green Disease pour garder le rythme toujours soutenu de ce concert. Alors la, je suis comme un dingue. Le public, lui, ne suit plus, dommage.
Even Flow. Le public reprend clairement le dessus. Notre tribune est déchaînée, on s’agrippe les uns aux autres pour sauter tout en chantant Evennn Floowwwwwww. Solo de Mike, gros plan sur lui lorsqu’il installe sa gratte derrière sa tête et balance des rifs à pleurer. Je me tourne vers mon cousin qui les voit pour la première fois. Il est ébahit, admiratif devant ce spectacle. Je croise son regard, il me sourit en secouant la tête. Je me dis un converti de plus. Au tours de Matt d’envoyer du lourd.
Ce show est terrible, le Daughter/W.M.A./Another Brick In The Wall me scotch littéralement. Jamais entendu un truc pareil ! Apparemment, je ne suis pas le seul, l’ambiance est forcement au maximum pour accueillir Alive.
Ed cours en backstage chercher Boom entre deux couplets. Le sol de la tribune tremble, non ce n’est pas le train qui passe à côté, c’est simplement le public madrilène qui a transformé ce stade en chaudron ! Les bras sont tous levés en direction de la scène pour un finish au couteau. Les spots éclairent le public.
Ed applaudit, passe en revue la fosse et pointe notre tribune. Trop fort.
Un set d’une heure, intense, brutal, simplement rock ! Tout le monde reprend son souffle. C’était vraiment le moment de faire un break.
Reprise avec Last Exit, Not For You/(Modern Girl) et je me prends à rêver d’un rappel 100% Vitalogy. Comatose et Go, c’est pas si mal et finalement logique. Je me dis que j’ai de la chance d’être la.
2nd rappel.
L’éclairage rose inonde le ciel, Javier BARDEM arrive sur scène tout de noir vêtu et nous fait un spitch en nous disant que son cœur est black et nous demande de chanter avec Eddie.
Pas besoin de lui pour ça, le public est en osmose avec Ed ce soir. Je ferme les yeux. J’écoute. La magie PJ opère, « toudou doutoutoudoudou » Magnifique. L’émotion est à son comble. Je pense à ma femme et à mon fils. J’ai la chair de poule. Le drapeau d’Amine flotte maintenant au dessus de la foule. Le public rate la fin en voulant applaudir trop vite, la joie sans doute. PEACE.
I Believe In Miracles, Baba O' Riley tellement rare, tellement bon à écouter. Ed sort les tambourins, descend serrer des paluches au premier rang.
On finit avec Yellow Ledbetter, pas de surprise.
Mike toujours au top, se régale. Je pense à vous en espérant que ce show soit bien diffusé à la radio pour que vous puissiez aussi en profiter.
Il s’assoit sur le bord la scène pour nous terrasser une bonne fois pour toute.