Trois écoutes complètes, attentives, sincères, sans tous ces a priori que j'ai montrés sur le forum ces derniers temps, et ça n'a pas marché. J'en suis profondément désolé.
- Getaway : Mouais, c'est pas le départ le plus catastrophique (l'immonde Life wasted garde sa place de plus mauvaise intro, je me souviens plus de Gonna see my friend). Après trois écoutes : non, c'est pas mauvais mais je suis pas sûr de m'en souvenir dans 5 minutes. Un morceau quelconque.
- Mind your manners : Ça m'impressionne pas du tout, je trouve que cette rage sonne faux, même si Eddie s'en sort bizarrement (je l'estime responsable en grande partie du déclin, à tort ou à raison, le débat est sans fin) mieux que le groupe qui joue sans passion, sans flamme, sans génie.
- My father's son : Première moitié intrigante, une ligne de basse entendue mille fois mais qui aurait pu faire une bonne chanson si elle avait été mieux développée ; deuxième moitié dramatiquement médiocre. De nouveau, Eddie s'en sort parfois mieux que la musique mais ça dure pas, la deuxième partie est un naufrage collectif.
- Sirens : Non, définitivement, j'écoute pas Pearl Jam pour entendre ça, du rock à papa pour stades. Le pire, c'est que dans le genre, c'est sûrement réussi.
- Lightning bolt : Tout ce que je n'ai pas aimé dans Backspacer ; la guitare 'palm muted' était magnifique sur Wishlist, déjà moins follichone sur Unthought known (seul morceau que je sauve de Backspacer mais faudrait que je le réécoute), désastreuse ici. Refrain indigent.
- Infallible : Houuuu, hahaha hahahaha (c'est pas des rires, c'est les choeurs), après Reznor qui fait du Timberlake, Vedder du Aguilera (merci pour la référence, ça m'a évité de me creuser la tête). Ça partait pas trop mal pourtant avec le couplet, même les claviers du deuxième couplet me plaisaient bien, et là, bardaf c'est l'embardée, le refrain je dis non, je peux pas, c'est physique.
- Pendulum : Encore hahahahaha ? J'ai pas compris ce morceau, c'est peut-être bon signe ou peut-être pas. A la deuxième écoute j'ai saisi les références à Marc Lavoine, ça va pas m'aider à l'aimer.
- Swallowed whole : Caramba encore raté, j'ai rien ressenti. J'ai la mémoire qui flanche, je sais que c'est une reprise (déguisée) d'un morceau précédent de Pearl Jam, quelqu'un peut me dire lequel?
- Let the records play : 1 point pour l'originalité(?) du style, 0 pour les claps et la mélodie indigeste du refrain.
- Sleeping by myself : Je connais pas la version originale donc je pars sans a priori, j'aimais bien la musique au début, Elf Power aurait presque pu la jouer mais après ça devient du Eddie et ça je peux plus. Pourquoi ces passages en mineur qui sonnent faux? Pourquoi artificiellement "compliquer" la mélodie? La simplicité peut être belle.
- Yellow moon : Euh, elle est pas déjà passée plus tôt sur le disque celle-là ou je confonds? Je ressens rien, je vous jure, je commence à m'inquiéter. Sans intérêt, rien ne s'en dégage.
- Future days : (Bel hommage aux Innocents "je vais à bang bang" dans l'intro(?) au piano qui ne sert à rien.) Encore une ballade qui ne me fait rien. J'ai l'impression que c'est sincère, que l'émotion n'est pas feinte, j'ai envie de pouvoir l'aimer mais non, rien. Eddie ne me fait plus rien. Je vais devoir demander le divorce. J'espère avoir la moitié de sa fortune, il peut garder Boom.
Dans l'ensemble je ne fais aucun reproche à Brendan O'Brien, je lui en ferais si les chansons étaient bonnes et qu'il les avait ruinées. Qu'on le veuille ou non, un bon album c'est d'abord et avant tout de bonnes chansons, ce qui n'est pas le cas ici. Ok, certains effets, sons ou artifices sont risibles mais le groupe a encore le pouvoir de choisir que je sache et de dire à Brendan qu'il chie dans la colle.
A ceux qui se demandent ce que je fous encore sur ce forum, je sais pas quoi répondre. Une grosse nostalgie de ces moments magiques avec et sans Pearl Jam mais surtout avec certains des membres de ce forum, Matt en tête (non, pas le batteur). Pearl Jam est donc officiellement devenu un groupe pour lequel je n'éprouve plus que de la nostalgie (avec The Smashing Pumpkins et d'autres). Et si je suis si critique (et que je l'écris, parce que oui, je sais, je pourrais fermer ma gueule et passer à autre chose), c'est parce qu'il m'arrive d'avoir encore envie d'y croire, et surtout qu'ils ont une telle place dans ma vie que je me dois de m'y intéresser. On collectionne pas pendant 10 ans 237 (j'ai compté) cds/vinyles/dvds d'un groupe si c'est pour le jeter aux chiottes à cause de quelques mauvais disques. Si c'était le cas, je n'écouterais plus les Kinks, les Beach Boys, Neil Young, Renaud, Brian Wilson, même peut-être of Montreal. Il n'en est pas question.
En attendant peut-être une petite joie de les revoir s'ils passent en salle pas trop loin de chez moi, je vous remercie de m'avoir lu.
J'ai téléphoné à Stutz.