Le forum francophone des fans de Pearl Jam

Can't Deny Me headlines Friday New York Times review:
https://www.nytimes.com/2018/03/16/arts/music/playlist-pearl-jam-willie-nelson-meshell-ndegeocello.html

"For about 40 seconds at the beginning of “Can’t Deny Me,” the first original new Pearl Jam song in five years, the band is downright itchy — Eddie Vedder trades the messianic for the agitated, the guitars are a little arrogantly lazy, the drumming is filthy. It’s bracing, a nervy and grounded protest from a band that ordinarily prefers to soar. (Pearl Jam dedicated its live performance debut of this song to the students affected by the Parkland, Fla. school shooting.) But then something like a melody arrives, and the song begins to resolve itself into something clean, plaintive, not nervous at all. A shame. JON CARAMANICA"

XWayne a écrit :Après les 2 derniers albums, je n'attends plus grand chose de PJ en studio. L'Avocado avait de bonnes idées (concept album non assumé sur la guerre en Irak), des compos honnêtes dans l'ensemble (voire même très bonnes) et un Vedder encore habité et vocalement présentable (le tout plombé par un mastering horrible, mais c'est une autre histoire). Le groupe a passé du temps en studio, beaucoup de démos ont été réalisées (certaines ont leaké, ou fini sur l'album Tone de Jeff, ou même en live avec Off the Earth), mais c'est probablement la dernière fois que le groupe s'est autant investi, avec à la clé un tour mondial intensif de plus de 70 dates en 2006.
Depuis, le groupe est passé dans un mode à la Rolling Stones / AC/DC où les albums sont plus des excuses pour tourner (et encore, les tours pour Backspacer et LB ont été tirés sur 3 ans), et sont faits à l'occasion, quand les 5 membres du groupe se croisent. Difficile de retrouver une alchimie et émulation de studio quand les morceaux sont enregistrés en 2 semaines, et que leurs familles sont désormais leur priorité (ce qui est tout à fait compréhensible, après des années de galère et de carrière à bâtir sur la route). Chacun semble trouver plus de plaisir sur ses albums solo que chez PJ où la routine s'est installée, avec un schéma presque caricatural sur les derniers albums (à confirmer avec le prochain).

Mais si le dernier single n'est pas fameux (je n'avais pas sauté au plafond pour The Fixer et MYM non plus), le groupe rate totalement sa cible ici avec ce qui se veut être une protest song anti Trump, et ressemble plus à une rengaine "nananère" sortie par des ados qui répètent dans le garage de leurs parents. En dehors de la prod made in BO'B, le pont qui sent la défaite et un Vedder au bout de sa voix, les paroles sont peut-être la plus mauvais point du titre, avec des passages qui me déchirent les oreilles ("got nothin', got nothin' but the will to survive", "where's your vocabulary?") ou ridicules quand le groupe / Vedder se met à la place de son public face aux riches ("you may be rich, but you can't deny me"), je trouve ça moyen venant de cinquantenaires millionaires avec des concerts à 100 boules la place. Un producteur efficace aurait dit "non" à de nombreuses choses sur ce morceau, mais avec BO'B aux commandes il ne doit pas y avoir beaucoup d'opposition.
Ca sent les paroles écrites à la va-vite (tout comme l'artwork), et tellement attendu et évident que cela n'a aucun impact. Bu$hleaguer avait une vraie identité musicale et utiliser le baseball pour les paroles était une très bonne idée. Côté simplicité et efficacité, Lukin enfonce Can't Deny Me avec 3 accords sur 1 minute pour parler d'aliénation dans un quotidien qui est perturbé. Même Olé est une meilleure protest song que Can't Deny Me...

A voir ce que donne le reste de l'album, j'espère que ce morceau est le seul qui parle de Trump & co vu comme le sujet est mal traité.