Spark a écrit :Bien marrant le titre avec Norah Jones (Sucker)...le refrain est super décalé pour du Norah Jones...hé hé hé
Angel Dust a écrit :Spark a écrit :Bien marrant le titre avec Norah Jones (Sucker)...le refrain est super décalé pour du Norah Jones...hé hé hé
Lui faire dire du MotherFucker
Bon après une écoute en diagonale, pour un projet qui se dit Pop, ça reste encore un peu légèrement barré. What is it ! J'aurais aimé un peu moins de trip hop, car sur la longueur ça lasse. J'accroche sur Mojo, Not alone et le reste, faut que ça murisse. On ne trouve pas toutes les démos qui étaient apparus jadis !
Spark a écrit :Si tu ne connais que FNM et MrBungle de Mike Patton,
pour pas tomber dans le "spé", je te conseillerai dans l'ordre :
FANTOMAS - The Director's cut
TOMAHAWK - Mit Gas
TOMAHAWK - Tomahawk
Nathaniel Merriweather (Dan the Automator) - Lovage
The Dillinger escape Plan w/mike Patton - Irony Is a Dead Scene
le futur Peeping Tom off course...
Aprés il y a 10 000 autres trucs, mais pour une 1ere approche mieux vaut commencer "cool"...
Spark a écrit :Peeping Tom - "Mojo" au NBC-TV's "Late Night With Conan O'Brien" :
http://www.youtube.com/watch?v=ZNgilEYZgNQ
Quelle classe...
Peeping Tom c’est un peu le Team Sleep de Mike Patton. Les deux entités présentent en effet quelques similarités circonstancielles : un projet né il y a longtemps dans le cortex adulé de son leader, repoussé maintes fois après de multiples effets d’annonces, des démos lâchées précocement sur la toile, des compositions favorisant les ambiances plus posées qu’à l’accoutumée, puis une date de sortie finalement fixée afin de mettre un terme aux fantasmes. Ceci à la différence près que Patton opte pour un "melting pop" façonné à base de hip-hop, de trip-hop, de pop avec un brin d’électro, et ce en compagnie de personnages prestigieux de toutes ces scènes.
Au milieu de tous ces termes en "op", on est tout de même rapidement, mais partiellement, tenté de parler de flop pour Peeping Tom. Partiellement pour les titres hip-hop surtout, tant Mike Patton s’impose mal aux côtés des MC’s contactés et vient donc ternir de très bons titres. C’est le cas notamment sur le sombre Getaway emmené par le légendaire Kool Keith (présent dans la scène rap US depuis la fin des 80’s) et où l’on souhaite presque que Patton n’intervienne pas tant ses parties semblent hors sujet, mais aussi sur la pétillante instru’ de How U Feelin’? où son flow laisse plus que perplexe à côté du talentueux MC avant-gardiste Doseone (pilier du label californien Anticon).
En outre, certains featurings déçoivent sensiblement tel le Kill The DJ de Massive Attack où l’on sent le combo de Bristol en petite forme, plus proche de la BO de Danny The Dog que de l’inoubliable Mezzanine ou de 100th Window, et caricaturant un brin la confrontation entre électro et rock. Il en va de même sur Sucker où Patton a gracieusement invité la douce Norah Jones. Même si le titre reste sympathique, il n’en est pas moins pompeux dans le sens où le contre-emploi réside essentiellement dans le fait de faire gémir la jazzgirl, et de lui faire dire les mots "sucker" ou "motherfucker". Chacun appréciera à sa manière la portée d’une telle prestation ou d’un tel caprice…c’est selon. Amon Tobin et son Don’t Even Trip ne rassure pas plus, le titre sonnant hélas comme du Massive Attack parodié, alors que le groupe figure de surcroît au casting "m’as-tu vu" de l’album.
Le voyeur (traduction de l’argot anglais Peeping Tom) essaye en outre de se repaître d’une sorte d’easy listening deluxe, mais là encore avec plus ou moins de réussite. Aidé par la chanteuse Bebel Gilberto, Patton nous offre tout d’abord une bossa nova suave et très agréable sur Caipirinha, honorant ainsi les ambiances sud-américaines comme il se doit. On ne peut toutefois pas en dire autant du Mojo concocté par son compère de Lovage Dan The Automator, semblable à un générique de fin d’un mauvais film, ou du lounge schizophrène de Five Seconds réutilisant les gimmicks de Fantômas époque Director’s Cut. De plus, on s’ennuie ferme sur le linéaire Celebrity Death Match de Kid Koala, ou Your Neighborhood Spaceman sur lequel Patton s’essaye à nouveau à un flow hip-hop malheureux.
Difficile de crier au génie devant ce Peeping Tom comme il est de bon ton de le faire à chaque sortie d’un nouveau Patton. Objectivement le disque ne révolutionne nullement les styles qu’il aborde, et on ne retient que très peu de choses mélodiquement parlant. Suite à l’échec relatif de sa collaboration avec les DJs X-Ecutionners, l’hyperactif américain avait besoin d’approfondir un peu plus son côté accessible et hip-hop, mais il y parvient de manière très inégale en se reposant surtout sur un précieux carnet d’adresse. Comme quoi cela ne fait pas tout.
Note : 9 / 20
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