ha ouais, je vais faire ça en vitesse aussi tiens.
chouette journée sans soleil mais aussi sans pluie, et c'est probablement le principal dans ce genre de situation.
commencé par hasard par Psycho 44, un chouette groupe flamand punk sans plus de prétention que de jouer devant des gens qui voulaient éviter la pluie, puis j'ai vu un bout des tout aussi flamands et nettement plus intenses métalleux Oathbreaker.
Je voulais voir Mikal Cronin parce que son dernier album est fantastique, et je me suis retrouvé juste devant lui, à la barrière pendant qu'il faisait son propre soundcheck. Le son était pas terrible, mais le concert très bien. Un bout aussi de Menzingers, Menzingers c'est le côté obscur de Gaslight Anthem, celui qui aime Springsteen et Rancid mais qui penche du second côté. Parquets Courts impeccables, une sorte de Pavement punk avec plusieurs chanteurs et beaucoup de bordel sonore.
J'ai donc rejoint Julien devant Allah-Las, c'est bien gentil et tout, mais assez terriblement répétitif. Puis Surfer Blood était bien chouette, beaucoup d'énergie et de Weezeresque mélodies, le chanteur avait un air d'étudiant bedonnant un peu perdu.
Nettement moins étudiant, moins bedonnant qu'il l'était avant, Chino Moreno. Ca m'a fait bien plaisir de les revoir, en bien meilleure forme qu'il y a une dizaine d'années. Je suis très fan de leurs deux derniers albums, ils ont joué Sextape et c'était magnifique. Et Elite (!) avec Chino dans le public.
Chopé Crazyhorse au passage "au poteau main stage", discuté avec Julien, et puis c'était Miles Kane. Impeccable, classe et tout, avec son col roulé dans une marquee assez chaude, mais hey, on n'est pas la réincarnation de Paul Weller (qui n'est pas mort) pour rien. J'aime bien ses morceaux, les deux albums et tout, même ceux qui ne sont pas écrits par Alex Turner, mais j'ai quand même du mal avec sa voix, c'est juste personnel je pense.
Je voulais quand même voir Quicksand, pour mes statistiques (troisième fois que je vois Walter Schreifels avec trois groupes différents), pour pouvoir en parler à Matt si mon athéisme se révèle être une funeste erreur de jugement, et pour vérifier si Sergio Vega a changé de tshirt depuis deux heures (il est dans Deftones aussi). Donc, vu un peu de Quicksand et puis passé quelques minutes en compagnie de Glen Hansard, sa guitare trouée et une dizaine de musiciens. Ca change de ses concerts solo, j'ai eu moins envie de m'arracher le coeur et de sauter dessus à pieds joints (ce qui est une bonne chose, si si). Mais je suis parti pour me placer pour NIN...
Ce qui ne servait pas à grand chose tant le public s'en fichait pas mal, j'aurais pu être bien plus près (mais j'aurais alors pu tomber sur Julien et ses potes, vous vous rendez compte maintenant), mais là où j'étais je voyais bien et j'avais la paix. Je pense que c'est d'ailleurs pour ça que Reznor s'est barré en colère trop tôt, il semblerait que ce n'est pas la première fois que ça lui arrive si le public n'est pas réceptif. Mais je trouve aussi que les faire jouer 1) en plein jour et 2) 1h15 alors qu'ailleurs ils ont 30 minutes de plus n'était pas une bonne idée. Ceci dit, excellent show, le light show le plus impressionnant de ma vie (mais je n'ai jamais vu grand chose dans le domaine
) et des musiciens invraisemblablement talentueux, dont Ilan Rubin, qui jouait d'un instrument différent à chaque morceau. Et qui a 25 ans.
Malheureusement, je n'ai pas pu voir Johnny Marr, mais je ne sais pas si j'aurais aimé l'entendre chanter There Is A Light That Never Goes Out. Après Trent, je file avec CH apercevoir Savages, leur post-punk froide et leur chanteuse insupportable (une française, évidemment), puis on brave la foule à contre courant parce que tout le monde allait voir Eminem. Tant mieux, y avait personne pour voir Alkaline Trio, et j'étais bien tranquille. J'ai bien aimé leur set, maintenant je connaissais tous les morceaux, aussi.
Y a quelque chose d'assez énorme de voir Alkaline Trio et Godspeed l'un après l'autre, un trio classique guitare/basse/batterie et puis une dizaine de musiciens très concentrés, qui n'ont pas dit un mot au public (on n'aurait rien entendu, de toute façon, y avait pas de micros voix) et qui ont effectivement joué pendant 1h15 non stop.
Et même si c'était physiquement difficile vu les conditions et la fatigue, c'était admirable. Leur manière de jouer, de se nourrir des instruments de chacun, de créer des paysages sonores qui évoluent constamment... Là maintenant j'écoute Mladic version studio, et la version live est probablement toujours différente, selon l'endroit où le groupe veut nous mener. Leur musique sans paroles est aussi très chargée politiquement, avec des projections sans équivoque et des rappels musicaux à certains mouvements révolutionnaires, dont le récent printemps érable.
Content d'avoir revu Julien et enfin rencontré Crazyhorse, que j'ai pu initier à la gastronomie locale.