Aller un chti peu de temps so...
Avanti pour Nîmes neumebeure ouane!
Comme souvent, départ pour le concert du soir juste après une 'tite garde encore bien mouvementée...
Après avoir affronté les lourdots malheureusement habituels du train ("Tu veux que je te raconte ma vie même si ça t'intéresse pas? Le tout évidemment en ne m'adressant même pas à toi mais à la personne que j'ai au bout de mon portable et qui visiblelment est très très loin parce que je dois crier fort pour me faire entendre..."
), c'est la chaleur assez écrasante de Nîmes qui se retrouve être mon "adversaire" à la descente du train, piou qui fait chaud!
Retrouvage de poto, prise de possession de la chambre d'hôtel et direction les arènes. Bon de les retrouver celles-ci, déjà venu en 2008 en gradins, pour ce soir ce sera la (petite) fosse! Vraiment hyper étonnés en entrant de la relative petitesse de la piste! Arrivés 45 minutes avant le début de la première partie, nous sommes bien devant, peinards.
A notre arrivée, première anecdote, on croise un type tout chauve, au physique un brin banal, l'air détendu qui se dirige vers la console son : c'est Phil Selway, le batteur de nos favoris du soir
Peut-être le mec dont le rôle est le plus sous-estimé dans la bande alors qu'à mon sens il est essentiel et même moteur pour le groupe et sa musique.
Je passerai très vite sur la 1ère partie, Caribou, à laquelle je n'ai absolument pas accroché...
La lumière du jour commence à nous dire gentiment au revoir mais la température ne baisse pas pour autant. Des milliers de personnes dans l'attente d'un groupe comme RH, c'est caliente! On se demande dans quel état ils sont après le drame de Toronto et si cela va se faire sentir sur leur performance du soir.
Les voilà, ils entament avec "Lucky"... une évidence finalement. Le texte colle parfaitement au "contexte", elle n'avait pas été jouée en ouverture de concert depuis 14 ans visisblement, ils ne pouvaient pas taper plus dans le mille avec ce genre d'entame, ça commence très fort! Thom doit encore régler sa voix qui déraille un peu sur certains passages mais ça ne va pas durer. Une pitite batterie arrive sur scène pour Jonny et c'est parti pour "Bloom", ça y est, c'est bon, la voix de Thom est dans la place. Issue du parfois ardu "The King of Limbs", "Bloom" n'est pas un titre "facile". Très riche sur le plan "orchestration", sur scène c'est parfois un peu cafouilli dans les enceintes mais des éléments forts de la soirée se détachent déjà : la voix de m'sieur Yorke, la ligne de basse de Colin et les deux sets de batteries de m'sieur Selway et Clive Deamer qui sont une merveille vraiment.
Tout au long de la soirée, quand ils jouent ensemble (c'est à dire sur la plupart des titres), les deux compères font mouche et rendent justice aux rythmiques alambiquées du quintet d'Oxford souvent imaginées par sieur Selway himself. Un Selway qui s'en sortait pourtant très bien tout seul (je lui tire d'aileurs mon chapeau!) mais là ça prend vraiment une autre dimension, Deamer apporte ce petit je ne sais quoi qui manquait à ce niveau sur scène, impressionnant.
Si "Bloom" n'a pas un rendu extraordinaire sur scène (my opinion hein), ce n'est absolument pas le cas des autres titres de "The King of Limbs" joués ce soir là. "Morning Mr Magpie" est électrique à souhait, toutes guitares dehors (bon c'est pas "Bodysnatchers non plus
), un peu la même chose pour "Little By Little" là encore pas un morceau de guitare pur et dur à proprement parler mais des guitares plus en avant que sur la version studio c'est certain. "Separator", excellent titre se suffit à lui même, "Feral", pourtant pas la plus accessible de la dernière galette, se transforme en un titre dansant-sautillant qui me rappelle un peu ce qu'ils font de "The Gloaming" sur scène. Quant à "Lotus Flower" là encore très très bon titre, sa ligne de basse fait dresser les cheveux sur la tête de par sa puissance dans sa version concert!
Sur "Give Up The Ghost", Thom se plante au début car n'arrive pas à choper le rythme sur l'intro à la gratte acoustique et demande à Jonny de l'aider à se caler
M'ont l'air d'avoir une drôle de relation ces deux là. Dans le passé, on a régulièrement surpris Thom sur scène semblant "expliquer" à Jonny comment jouer tel ou tel passage ou exiger beaucoup de son guitariste et ce dernier de s'exécuter sans broncher (du moins semble-t-il), presque penaud... Etonnant surtout quand on connaît le talent immense du plus jeune des frères Greenwood. Cela est vu de très très loin mais talent ne semble pas toujours rimer avec ego inconsidéré. Toujours est-il que pour cette fois, c'est bien Yorke qui a demandé à Greenwood de l'aider!
Nous avons aussi droit à quelques inédites. "Staircase" et ses sonorités 80's avec une rythmique intéressante à mes oreilles, encore un titre pas très évident faut reconnâitre mais ce n'est pas ce qu'on leur demande et encore moins ce qu'ils ont envie de nous offrir... "Identikit" est plus facile d'accès, en tout cas mon cerveau l'a plus facilement retenue, notamment le chant de Thom qui sonne presque comme une contine sur le couplet et qui est parfaitement mêlé à celui d'Ed. Dernier inédit du soir, "Full Stop" est tout en tension, bien hypnotique comme il faut avec un lightshow très coloré qui défile sur les écrans géants de la scène. Elle aussi demande à être un p'tit peu apprivoisée.
A propos des jeux de lumière ils sont largement à la hauteur de la performance du groupe ce soir là, vraiment hyper sympa. Ce n'est pas quelque chose que je viens chercher à un concert mais là faut reconnaître que ce lightshow est excellent et certains titres sont véritablement mis en valeur par son intermédiaire.
Pour les titres plus "vieux", joli florilège contenant quelques unes de mes préférées : "I Might Be Wrong", "Weird Fishes/Arpeggi"
et une "Nude" encore une fois de toute beauté qui a fait un carton au sein du public!
Un public que j'ai d'ailleurs trouvé bien au taquet. Rien à voir avec une fosse composée de PJ forumers bien sûr
mais un public qui semblait bien kiffer comme il faut, très enthousiaste et pas avare du tout en ovation!
"Paranoid Android", qui fait toujours du bien, est jouée pour finir le set principal.
Un premier rappel bien long qui s'achève sur un diptyque "Everything In Its Right Place - Idioteque" du plus bel effet même si, pour "Everything...", je sais pas... J'adore ce titre, rien que les 5 premières notes au Rhodes me font chavirer mais en live... arf, je sais pas, je trouve qu'elle ne rend pas grand chose... c'est toujours (volontairement?) un peu brouillon, beaucoup de sons qui se superposent, trop à mon goût. La substantifique moelle du titre se perd un peu je trouve mais bon, rien de grave hein... En intro du titre ce soir là, Thom lance "After The Gold Rush" d'uncle Neil mais très vite ça se transforme en : " but I can't remember the words so we're gonna play this..." et d'enchaîner avec "Everything..."
Le deuxième rappel, originalité, ne sera composé que d'un seul titre, "Reckoner"
qui est dédié à leur roadie Scott Johnson, mort à Toronto.
Malgré cette tragésie j'ai trouvé le groupe très en forme, vraiment communicatif. A part quelques détails sans grande importance : Colin bien planqué à l'arrière de la scène comme toujours (par contre je trouvais son regard terrible sur les écrans géants! entre le beau et l'inquiétant), Jonny complètement caché lorsqu'il est aux claviers sur "Reckoner", et un p'tit moment quasi traditionnel de Thom "soupe au lait" Yorke qui à un moment a semblé agacé par un incident technique ou que sais-je... mais vraiment du détail. Sur l'ensemble, Thom a été vraiment tout sourire et le surprenant Ed O'Brien a été bondissant tout du long en mode (toute proportion gardée hein) Mike Mc Cready
Ils avaient vraiment l'air heureux d'être là
C'est sur cette phrase cliché que je m'arrête.