Vos Lectures

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L'homme à l'envers, Fred Vargas

Première incursion dans l'univers de Fred Vargas et je dois dire que j'ai trouvé ce polar bien sympathique. Les personnages sont attachants, l'intrigue est chouette et ce road-movie est rafraîchissant, rigolo pour moi habitué des polars américains de découvrir le parc du Mercantour, ses habitants un peu fêlés. Le trio engagé sur les routes de France est bien incongru, un vieux bonhomme qui téléphone a sa bête de tête pour la rassurer de son absence, une nana plombier et musicienne et un jeune noir berger et féru de dictionnaire. Le commissaire Adamsberg est un chouette bonhomme, le rythme est soutenu, très chouette découverte, merci à ma femme de m'avoir mis ce bouquin dans les mains.

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Debout les morts, Fred Vargas

Après l'homme à l'envers, j'ai continué mon exploration de l'univers de Fred Vargas avec ce debout les morts.
Je n'ai pas été déçu encore une fois, beaucoup d'excellents dialogues, des personnages savoureux, une poésie certaine, avec ces 3 historiens vivant à des étages différents de leur maison délabrée.
Je trouve très fort d'accrocher tout de suite, à ces personnages qui sont différents de ceux rencontrés dans le premier opus que j'ai lu ; et pourtant à leurs descriptions sommaires mais très intelligentes j'ai eu du plaisir à les retrouver au fil des pages, ayant tous un côté un peu décalé, l’obsédé de la Grande Guerre, celui qui adore se promener nu, celui qui coupe des tranches de pain, le flic breton qui s'inquiète des tempêtes en mer.
L'intrigue policière est très chouette, mais pour moi elle est passée au second plan tant les personnages présentés sont finement troussés.
Très content de cette deuxième lecture.

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Malefico, Donato Carrisi

Carrisi est à la littérature italienne ce qu'est la fontaine de Trévise à Rome - pas nécessairement le plus beau monument de la ville aux yeux de tous - on leur balance quelques euros et on est sûr d'y revenir.
Après avoir lu ces précédents ouvrages dont notamment le tribunal des âmes qui m'avait bluffé, j’avais été plus circonspect avec l'écorchée ; là je dois dire qu'avec Malefico j'ai retrouvé les bonnes sensations de naguère : frissons, impossibilité de lâcher le bouquin, le cerveau qui cogite, la joie de retrouver Marcus, la frontière du bien et du mal, la grosse réussite de pondre un livre qui peut se lire indifféremment des autres.
Bref j'ai passé un bon moment dans cette belle ville de Rome, théâtre de tous les dangers où forces de police, de l'ombre, du mal se côtoient et s'affrontent.

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No country for old men, Cormac McCarthy

A y est j'ai fini le dernier livre que je n'avais pas lu d'un de mes auteurs préférés car j'avais déjà vu le film avant.
2ème bouquin adapté au cinoche, après De si jolis chevaux et avant La Route, rigolo d'ailleurs de retrouver le réalisateur du film De si jolis chevaux et acteur dans plusieurs films des frères Cohen, je ne vous dit pas qui c'est, ceux qui sont vraiment intéressés feront une recherche.
Bref de loin le roman le plus accessible du grand géniallisisme Cormac, ici on retrouve peu ou prou son univers, la rémission, la violence, la culpabilité, le bien, le mal...
Le prétexte en est cette histoire de road-movie sanglant et somme toute assez classique, accueilli pour ma part plus comme un scénario qu'un "véritable" livre , attention hein, je suis un fan de cet auteur, mais comme je n'ai plus 15 ans, je ne vais pas crier au génie à chaque fois, il n'empêche, bonne pêche dans ce libre, comme je l'ai déjà dit, beaucoup plus accessible que toute son oeuvre sauf peut-être La Route.
Suttree à mes yeux reste son chef d'oeuvre (les autres aussi en fait).

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L'enchanteur, René Barjavel

Qu'il a été agréable, reposant et poétique ce moment passé aux côtés des chevaliers, rois, reines, enchanteurs, malin et dieu. Un monde bipolaire rassurant : nous eux, Dieu et le Diable et l'amour d'une mère pour son fils, d'un homme pour une femme, d'un obèse pour le Nutella
Belles aventures connues de tous et toutes et pourtant si agréables à redécouvrir, l'écriture est simple, poétique et les valeurs de la Chevalerie sont biens chouettes, pas de darth vader, mais des épées brisées, de la pureté perdue, une quête fantastique, ces voyages longs durant 1 an et 1 jour.
L'ésotérisme qui se dégage du livre m'a parlé : les oiseaux, la puissance de la nature, ces palais invisibles, les objets qui choisissent les hommes et pas l'inverse, Passefleur qui se voit offrir par Merlin des passiflores etc etc.
Vraiment du tout bon, content d'avoir achevé l'année 2016 avec ce livre, meilleurs voeux à tous et à toutes et bonnes lectures 2017.

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Le nazi et le barbier, Edgar Hilsenrath

J'avais fini l'année 2016 avec Merlin de Barjavel et je commence l'année 2017 avec le nazi et le barbier, seul point commun entre ses deux livres : à un moment il y a une scène qui se passe dans la forêt, la comparaison littéraire s’arrête là.

Bon par où commencer ?

A mon humble avis de lecteur, ce livre est vite passé dans mon top 10 des grosses grosses claques littéraires dans la gueule.

Politiquement correct ? non

Liberté de ton ? oui

Force évocatrice ? oui

Humour ? oui

Noir ? oui oui

Style ? ya ya (Cendrars, Mac Carthy, Fante (en mode tout déglingué machiavélique)

L'histoire résumée très très vite ?

Un fils de pute, devient assassin de masse, vole l'identité d'une de ses victimes, immigre en Israël et devient un farouche défenseur de la Terre Promise et de la cause juive.

C'est un livre puissant, avec un souffle épique exceptionnel, paru seulement en France en 2010, refusé en Allemagne à cause de son caractère sulfureux, un grand, grand moment de lecture.

Bonne Année encore et Bonnes lectures.

[strummer]

En présence de schopenhauer, Michel houellebecq

Excellent exemple du livre rempli de copier-coller, 91 pages, citations de Schopenhauer, que je ne connaissais que de nom, et un peu de place laissée libre pour les commentaires de Michel Houellebecq.
Alors les pensées de schopenauer sont emplis de sagesse et évidemment peuvent trouver écho dans notre époque , c'est ce que les commentaires de Michel Houellebecq sont censés produire, il a du les écrire entre 2 clopes et un sandwich acheté au Monoprix.
Ce livre est un attrape-nigaud et j'ai été attrapé.
Allez sur Wikipedia donnez leur 2 euros pour l'effort de vulgarisation et vous économiserez encore 7 euros.
Mais soyons positif cela m'a permis de lire du Schopenhauer.

[strummer]

MACOUNAIMA le héros sans aucun caractère, Mario de Andrade

Oeuvre majeure du modernisme au Brésil, texte foutraque sans queue, ni tête, beaucoup de situations burlesques et improbables, changement drastique avec le genre de bouquins que je lis.
C'était moderne en 1920, mais le temps a passé et j'ai eu du mal à accrocher à ces logorrhées interminables et décousues. J'ai souri une ou deux fois, apprécié quelques moments bien délirants, mais le texte se révèle malheureusement répétitif (au moins 4 personnages deviennent des étoiles).
Petit tacle aux éditions Cambourakis, aucune explication de texte ou traduction, j'ai lu une floppée d'expressions, de mots dont je n'ai saisi aucun sens et comme le héros "j'avais la flemme" de me jeter dans un dico brésilien à chaque mot croisé.
A la page 90 du livre, Blaise Cendrars est mentionné comme participant à la Macumba (pas de jean-pierre sauce madère) mais la magie noire.
Au final texte très riche et intéressant mais pas très agréable à lire.

[strummer]

Disparu à jamais, Harlan Coben

Première incursion dans le monde de Coben, Harlan, pas Curt. Bon j'ai lu ce livre très rapidement, le rythme est soutenu, il y a beaucoup de twists, de cliffhangers, c'est du polar rapide, blockbuster, par contre les personnages ne sont pas crédibles, pas attachants, à ce jour je n'ai pas encore découvert un auteur de polar qui me scotche autant qu'Ellroy. Je laisse Coben pour les adolescents grunge fans de polars qui font pas peurs et n'ont pas de style.

[XWayne]

Mudhoney: The Sound and Fury of Seattle, Keith Cameron

Bio officielle et complète du groupe (jusqu'au dernier album Vanishing Point), elle parvient à trouver un bon équilibre entre la création et l'évolution du groupe, et la vie de ses différents membres. Les années Green River sont assez savoureuses pour les fans de Pearl Jam, mais le côté "commun" de Mark Arm et ses compères est assez frappant, avec la gestion de la vie de famille et du taf, et l'organisation des enregistrements et tournées en fonction des congés de chacun.
L'histoire du groupe et certaines anecdotes recoupent les bouquins de référence Grunge is Dead et Everybody Loves Our Town, mais le recul et détachement du groupe lui-même sur son parcours est particulièrement plaisant à lire.

[strummer]

Sylvain Tesson, dans les forets de Sibérie

Je viens de passer 6 mois en cabane, 6 mois qui ne durent que 249 pages, mais qui sont super longues.
A force d'être dans sa cabane, l'auteur prend le melon et ne parle quasiment que de lui, et cite des auteurs à tire larigot, comme s'il voulait prouver qu'on peut voyager mais aussi être lettré.
Je ressors de cette lecture, pas fâché de la vie que je mène, sans avoir rêvé. J'imagine que ce roman plaira aux gens (clichés relayés par l'auteur) qui n'ont jamais vu un arbre, de l'eau à l'état sauvage, fait un feu ou pêcher, pour les autres rien de nouveau sous le soleil, on peut être blindé de thunes et s'émouvoir devant le soleil couchant en fumant un cigare.

Cormac je t'aime,c'est toi le meilleur.

[XWayne]

I Need More, Iggy Pop et Anne Wehrer.

Le père Iggy est revenu sur le devant de la scène en 2016 avec l'ami Josh, et 2017 a poursuivi cette lancée avec le documentaire Gimme Danger de Jim Jarmusch centré sur les Stooges et l'impact de leur proto-punk. L'occasion de lire ce court bouquin de 1982 organisé en rapides chapitres où James Osterberg raconte façon interview ses jeunes années avant de jouer avec les Iguanes et devenir le Iggy de tous les excès.
Lu en français, cela perd un peu de fuck et shit que l'on devine à foison, mais il plane une certaine nostalgie sur une époque où ses frasques semblent irréalisables aujourd'hui (allant du bon enfant au glauque), avec des vidéos qui circuleraient sur YouTube et des procès à la chaîne.

Les dernières pages sont peut-être les plus intéressantes, avec le point de vue de la co-autrice Anne Wehrer, qui suit Iggy quelques jours et voit cette folie de l'extérieur au début des années 80.

[strummer]

La batterie dans le mobilhome

[strummer]

Bruit de fond, Don Delillo

Superbe, dingue, visionnaire, poétique, je n'en jette plus, j'ai adoré ce roman complément barré du Grand, de l'exceptionnel Don.
Trame se déroulant au sein d'une famille américaine recomposée, les enfants parlent comme des adultes complètement déshumanisés, on dirait des enfants mutants sans sentiments et remplis d'informations inutiles, les dialogues sont excellents, superbes, ciselés.
Le livre, paru en 1986, interroge sur la perte d'humanité, les flux constants d’information (ce bruit de fond), la course frénétique aux achats, peut on créer un médicament qui annihile la peur de la mort ?
Scènes hallucinantes dans ce livre, notamment le fils du héros qui dévale et traverse un autoroute à 3 voies sur son tricycle, un nuage toxique digne d'un beau film catastrophe, visite médicale dans un cabinet hyper moderne.
Un professeur qui a mis en place tout un cursus universitaire sur le seul Hitler et un autre qui conscient du succès rencontré par l'entreprise souhaite ouvrir un cursus sur Elvis Presley.
C'est dense, c'est magnifique, c'et le grand Don dans toute sa splendeur.

[strummer]

Vers la sobriété heureuse, Pierre Rabhi

Ah Rhabi ! Que de sagesse en toi ! Belles perspectives, jolies histoires, je sors de ton territoire littéraire rempli de sagesse et reposé comme après une halte dans mon jardin. Gonflé à bloc, maintenant je sais que le chemin que j'emprunte est relativement semblable au tien : que chacun fasse sa part et arrête d'attendre une solution sans se mouiller, pas de pathos dans ce livre, du bon sens : on vit dans un monde dans lequel on produit des choses que l'on ne peut plus se payer, levez la main ceux et celles qui ont la chance d'avoir un jardin et qui s'en servent, levez la main ceux et celles qui réfléchissent à l'empreinte qu'ils laissent sur cette terre, blibli blabla etc...
Instructif, engagé, une lecture abordable, qui ouvre des perspectives simples et réalisables.
Joyeuses Pâques et achetez du chocolat ... Bio (hihi)

[Mookie Blaylock]

j'ai lu l'autobiographie de Steven Tyler "Est-ce que ce bruit dans ma tête te dérange ?": assez mal écrit, pas structuré, peu d’anecdote sur le groupe.
Le livre reprend surtout ses déboires avec les drogues, ses désintox, ses femmes, ses maitresses et ses disputes avec Joe Perry. Si on le croit, c'est lui qui fait tout dans Aerosmith, même comment doit jouer le batteur, quel basse doit choisir le bassiste...

[strummer]

Silo, Hugh Howey

Imaginez un silo de 150 étages enfoui sous terre dans lequel vivent hommes, femmes et enfants en totale autarcie et où chacun a une place bien définie ; fermiers, médecins, mécaniciens et blabla.
Plus l'on monte dans le silo, plus on s'approche du pouvoir et plus on descend plus on est au cœur du système : carburant, eau.
C'est con personne ne peut sortir et si l'envie vous en prend on vous fout dehors et vous ne reviendrez jamais (hihi).
Pourquoi ces gens entassés ? Y a t'il des complots ? Un pouvoir corrompu ?
Un bon petit délire qui une fois fini nous fait apprécier d'être dehors et de manger autre chose que des flocons d'avoine ou du pain de maïs, tiens pour vous faire bicher : les morts servent de compost (soleil vert power mais en plus soft).

[froggy bunnyman]

Born to run, la bio de Springsteen

Vraiment agréable à lire, comme une série tv presque, avec ses drames et ses bonheurs, petits et grands...
Assez bien écrit je trouve, le style est sympa : ni poétique à 2 balles, ni plat comme la Belgique et surtout comme 95% des bios.
Bravo à lui et aux traducteurs pour avoir gardé un style et une fluidité.

Qq anecdotes sympa aussi, et des révélations sur le bonhomme qui n'a pas peur de dire que parfois il a agi comme un salaud ou quand il parle de sa dépression etc

Maintenant, retour à du Connelly pour un polar comme je les aime, avec Harry Bosch dans le rôle du flic désabusé : "L'envol des anges"

[Mookie Blaylock]

Les Pays-Bas sont plats, la Belgique beaucoup moins, viens faire un tour à vélo et tu verras. Ce n'est pas le Ventoux mais on a quelques côtes


Une pensée pour CrazyHorse

[froggy bunnyman]

Les Pays-Bas sont plats, la Belgique beaucoup moins, viens faire un tour à vélo et tu verras. Ce n'est pas le Ventoux mais on a quelques côtes


Une pensée pour CrazyHorse

Je sais que c'est pas tout plat, t'inquiètes
Et je sais aussi qu'en ski aux JO, vous êtes pas très forts