Le son est effectivement très bon.
Right, review.
Glen d'abord, j'en n'ai presque pas parlé lors de la précédente review, ce qui est criminel. Il souffrait donc d'une infection à la gorge, et quand on le sait on peut effectivement remarquer quelque chose, mais sinon, il chante de toute façon plus fort et mieux que tout le monde, ever. Donc, la veille il avait joué plus ou moins la même chose que le premier soir, mais vu qu'il y avait un stratosphérique When Your Mind's Made Up dedans, cela ne devait pas être si grave
Cette fois, à part le final Way Back in the Way Back When, les autres morceaux étaient différents et parfois surprenants, comme la reprise d'Interference American Townland ("settle down, stop fighting for your gods / They can't hear you now, not with the noise of your guns."), This Gift avec Charlotte (c'était beau), un terrible morceau inédit (Wheels On Fire) et un autre en Portugais, chanté par un guitariste portugais (seul sur scène!) qu'il avait rencontré au Portugal. Et c'était donc juste la première partie
Quant à Ed... La setlist parle déjà d'elle-même, sans doute la collection de raretés la plus terrible de tous les concerts de EV/PJ. Long Road était perçant, Around the Bend apaisant, You've Got to Hide Your Love Away fait chanter tout le monde, et puis il loupe complètement Sleeping By Myself, balance son uke par terre en râlant "I hate that fucking song". Nous aussi, Ed, nous aussi (bien que la version solo est moins mauvaise quand même). Il a envie de chercher un morceau chouette à jouer à la guitare, on attend, et il joue Love Boat Captain, puis Good Woman, sans Chan Marshall mais c'était magnifique quand même.
On allume le (faux, hein) feu de camp, on sort la tente, Into the Wild time avec No Ceiling, puis eureka, il a trouvé, commence Not for You, demande si on est d'accord, on est d'accord, et il la joue pour la toute première fois en solo public. C'est très bien, mais aussi fort étrange, assis, dans une salle froide. #pj2017. Le gars qui met le background ne sait pas ce qu'il doit faire, into the wild ou pas mais into the wold ça sera rapidement (Far Behind, Guaranteed) parce qu'Ed a des idées et autre chose à faire. Dont Masters of War, avec un couplet supplémentaire d'une ahurissante violence envers le criminel orange.
Immortality ensuite... Eddie a eu du mal, mais comment est-ce que cela aurait pu être différent? Tant qu'à faire dans les raretés, bah, I Am A Patriot, quoi. Aussi en dehors de la setlist, un morceau que "Mike McCready knows veeery well", Crazy Mary, et on finit avec Porch où le public décide d'arracher les sièges et de lancer un circle pit. Dans mes rêves, mais bon.
Ed ne prend même pas la peine de sortir de scène pour le rappel, s'installe derrière l'orgue... I'm So Tired, reprise de Fugazi (Instrument Soundtrack, allez écouter Fugazi) complètement dévastatrice. Ed parle encore de Banksky (il avait évoqué l'expo Banksy la veille, il l'a visitée dimanche) et joue I Won't Back Down (bam) puis Satellite, avec les cordes, puis Lukin, avec les cordes!
Glenny arrive, ils se font des poupouilles, papa Ed branche la guitare de Glenny pour Falling Slowly, puis Society. Glen veut partir, Ed lui fait une clé de bras et ils jouent Rockin et puis Hard Sun, sans rappel inutile et superficiel, pour terminer une soirée terriblement intense et pleine de surprises avec, enfin, tout le monde debout.
Ce passage à Amsterdam est déjà légendaire et le restera, pour beaucoup de raisons dont certaines sont impossibles à décrire, encore plus à écrire. Il fallait être là, malgré les terribles circonstances (et les fouilles de sac constantes, tiens, j'ai rien dit là dessus). Je suis certain que la suite de la tournée sera fantastique, mais là, on était ailleurs.