par Hisham » Sam Fév 16, 2008 12:34 pm
Nous étions donc au concert du 14, pour notre St Valentin !
Comme d’autres heureux détenteurs du précieux billets, j'ai eu la larme à l’œil lors du set acoustique : pureté du son, ambiance incroyable, et émotion de voir enfin ce type, géant de la musique, que j'avais presque classé parmi les dieux, c'est à dire ceux que l'on ne voit jamais plus... La présence de Ben Keith (steel guitar, déjà là pour Harvest en 72) et de Molina, le batteur du Crazy Horse, ajoutait à ce sentiment d’assister à un moment magique, privilégié et confidentiel (salle pleine, bien sûr, mais bon, c’est pas Bercy non plus !)
Et Neil caresse ses guitares et son piano, marche lentement, semble hésiter, puis s’assoit, choisi un harmonica et une gratte, et la magie reprend de plus belle.
Les évocations de son enfance et l'histoire de la balle dans la guitare étaient extraordinaires, et rappellent à quel point l’homme est un vrai story-teller, dans la grande tradition du folk rock d’outre Atlantique. Ces récits ont à peine été gâchés par quelques sorties pitoyables dans le public, dont des gros lourds américains obligés de rappeler que cela vient de chez eux ! Sorry guys, the man is from Canada !
Le set électrique m’a scotché par son intensité, comme chauffé au fer rouge. Neil accroché à sa Gibson, dans des soli des 10 minutes, la voix enragée, plié en deux dans sa lutte avec des démons invisibles, puis bravant les projecteurs, droit et fier comme un héros de mythologie provocants les dieux… encore eux !
62 ans, et un exemple pour tous les artistes, les jeunes rockeurs, et les humanistes en général. Pas étonnant que Pearl Jam en fait leur référence ultime, et que Cobain ait choisi de clore sa vie par une citation du « loner ». Grand, très grand, le monsieur.