Je rentre tout juste de la Boule Noire, je fais une review en speed.
J'arrive sur place vers 19h30, le temps de voir la fin du premier groupe, Judgement Day. Batterie, violoncelle, violon, ça me fait penser à Apocalyptica, mais j'ai entendu trop peu pour juger. Je suis au fond de la salle, blindée, on est loin du souvenir que j'ai du dernier passage de Dredg dans la même salle il y a presque 4 ans, où j'étais dans les 3 premiers rangs.
J'arrive à remonter à 7 mètres de la scène, arrive sur scène un gratteux façon pompiste Esso (avec une salopette bleue /jaune) et une chanteuse qui hésite entre Elvira pour le décolleté et Marie Trintignant pour le visage. Sur fond de boîte à rythmes, Berlin (je crois que c'était leur nom) propose des morceaux en français façon 80's.Ouch. Le public n'est pas trop vache, mais applaudit franchement à l'annonce du dernier morceau.
Dredg arrive sur scène à 21h pile. Voici style: le bassiste a un mini mullet et s'est rasé au dessus des oreilles façon rayon de vélos, le guitariste a une barbe digne de Josh Pearson et des faux airs de Mike Einziger d'Incubus, Gavin a grossi (il me faisait penser à Jim Morrison il y a 4 ans, ce soir aussi, mais pour une autre période des Doors !). Seul le batteur ne semble pas avoir changé, toujours aussi costaud et impressionant aux fûts, on dirait Henry Rollins (le gratteux est un nain à côté).
Côté musique, première surprise, Gavin a une guitare dès le début du concert: entame sur Pariah, le son est imposant, un peu trop de basse, mais c'est bien riche et agréable, un léger côté progressif juste ce qu'il faut, excellente rythmique et un jeu de gratte que j'adore. On a l'impression que tout le dernier album (que j'aime beaucoup) va y passer: Irelund, le groovy Gathuring Pebbles, le tubesque Information, les interludes Stamp of Origin, le musclé Savior... Le violon et le violoncelle de Judgement Day jouent en guests sur certains morceaux avec un bon rendu. Seul regret, pas de Quotes, une de mes préférées de l'album.
En effet, la setlist semble organisée par album, on passe par Catch Without Arms avec un Ode to the Sun qui met tout le monde d'accord. Suivront Catch Without Arms justement, Bug Eyes et son intro à la slide guitare par Gavin, l'excellent Jamais Vu, la face B Stone by Stone. Puis arrive Same Ol' Road pour la partie El Cielo, album que je connais moins. Quelques morceaux plus tard, Gavin annonce la fin du concert, avec un "See you next year, I hope so", et gimmick habituel, la batterie est démontée élément par élément durant un morceau / impro. Gavin passe les cymbales et les fûts à un roadie, tout s'arrête une fois la caisse claire et le charley retirés. Le groupe jouera tout de même un dernier morceau (Cartoon Show Room je crois), le batteur restant aux claviers.
Le concert a duré à peine 1h20 (comme lors de leur dernier passage), mais le set était intense et sans temps, ça sentait la sueur sur scène au bout de 10 minutes. Un peu déçu de ne pas avoir trouvé une version vinyl du dernier album, je me suis contenté du CD.
J'espère les revoir effectivement l'année prochaine (à la Maroquinerie please...), et que cette fois Djez' sera de la partie.
